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Lloyd's lance la première grande assurance contre les défaillances de l'IA

Lloyd's of London, en partenariat avec la startup Armilla soutenue par Y Combinator, a lancé un produit d'assurance révolutionnaire conçu spécifiquement pour protéger les entreprises contre les pertes financières causées par des défaillances de systèmes d'intelligence artificielle. La police couvre les réclamations juridiques et les dommages résultant d'erreurs, d'hallucinations et de dégradations de performance des chatbots IA. Cette initiative intervient alors que le marché mondial de l'assurance IA devrait passer de 10,82 milliards de dollars en 2025 à 141,44 milliards de dollars d'ici 2034, signalant un changement majeur dans la gestion des risques liés à l'IA par les entreprises.
Lloyd's lance la première grande assurance contre les défaillances de l'IA

Dans une avancée majeure pour le secteur de l'intelligence artificielle en pleine expansion, Lloyd's of London a lancé, via la startup Armilla, un produit d'assurance pionnier qui cible spécifiquement les risques financiers liés aux dysfonctionnements de l'IA.

La nouvelle police, officiellement lancée le 30 avril 2025, est souscrite par plusieurs syndicats de Lloyd's, dont Chaucer Group. Elle offre une couverture explicite aux entreprises faisant face à des réclamations juridiques lorsque des outils d'IA génèrent des résultats inexacts ou ne remplissent pas leurs fonctions, couvrant ainsi des coûts tels que les dommages-intérêts accordés par les tribunaux et les frais juridiques.

Karthik Ramakrishnan, PDG d'Armilla, explique l'importance de ce produit : « Les entreprises se précipitent pour déployer l'IA, mais leurs outils de gestion des risques et d'assurance n'ont pas suivi le rythme. Il y a une inquiétude croissante quant à la 'couverture IA silencieuse' – l'incertitude sur la capacité des polices existantes à répondre aux défaillances spécifiques à l'IA. »

L'assurance cible particulièrement les risques tels que les hallucinations de l'IA (lorsque les modèles présentent avec assurance des informations inventées), la dégradation des performances des modèles et les écarts de comportement par rapport aux attentes. Contrairement aux polices technologiques traditionnelles qui imposent souvent des plafonds bas sur les responsabilités liées à l'IA, la couverture d'Armilla s'active uniquement lorsque la performance d'un système d'IA chute significativement en dessous des critères préétablis.

Cette initiative intervient alors que l'adoption de l'IA par les entreprises s'accélère, avec plusieurs incidents notoires où des chatbots IA ont généré des réponses trompeuses ou préjudiciables. Dans un cas notable, Air Canada a été contrainte d'honorer des remises proposées par erreur par son chatbot – une perte qui, selon Armilla, aurait été couverte par sa police si le chatbot avait été jugé sous-performant.

Les experts du secteur considèrent ce produit d'assurance comme une étape clé dans la maturation du secteur de l'IA. Avec un marché mondial de l'assurance IA qui devrait croître à un taux annuel composé de 33,06 % entre 2024 et 2034, la collaboration entre Lloyd's et Armilla représente une évolution de l'assurance pour répondre aux exigences d'une économie en pleine numérisation, tout en favorisant une adoption responsable de l'IA.

Comme le souligne Tom Graham de Chaucer, les assureurs feront preuve de sélectivité : « Nous ne couvrirons pas les systèmes d'IA excessivement sujets aux pannes. » Cette approche incite les entreprises à maintenir des standards élevés pour leurs IA tout en leur offrant les garanties financières nécessaires à un déploiement plus large.

Source: Pymnts

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