Dernières nouvelles sur l’IA

Amazon Web Services (AWS) et Humain, la nouvelle entreprise saoudienne d’intelligence artificielle présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, ont annoncé un partenariat stratégique visant à investir plus de 5 milliards $ dans la création d’une « zone d’IA » en Arabie saoudite. Cette initiative novatrice comprendra une infrastructure d’IA dédiée d’AWS, des serveurs avancés dotés de semi-conducteurs de pointe et des programmes de formation spécialisés, afin de positionner le Royaume comme un leader mondial de l’IA. Ce partenariat représente l’un des plus importants investissements internationaux en infrastructures d’IA et devrait accélérer de façon significative le développement de l’IA dans toute la région du Moyen-Orient.

Selon des données récentes, ChatGPT d’OpenAI a doublé son nombre d’utilisateurs actifs hebdomadaires, passant de 400 millions en février à 800 millions en mai 2025. Cette croissance fulgurante coïncide avec le lancement de modèles avancés comme GPT-4o, qui a introduit de puissantes capacités multimodales. Malgré ce succès, OpenAI fait face à une concurrence accrue de la part d’entreprises chinoises d’IA telles que DeepSeek, dont les modèles égalent ou surpassent ceux d’OpenAI à des coûts nettement inférieurs.

OpenAI a annoncé un plan de restructuration modifié qui permettra à son entité sans but lucratif de garder le contrôle, tout en convertissant sa division à but lucratif en société d’intérêt public, une décision appuyée par SoftBank. Le géant japonais de l’investissement a confirmé que son engagement de 30 milliards de dollars demeure inchangé malgré ce changement d’approche. Toutefois, Microsoft, un autre investisseur majeur, n’a pas encore approuvé le plan et renégocie actuellement les modalités de son partenariat de plusieurs milliards de dollars avec OpenAI.

OpenAI prévoit de diminuer la part des revenus versée à Microsoft, passant de 20 % à environ 10 % d'ici la fin de la décennie, selon des documents financiers cités par The Information. Cette décision intervient alors qu'OpenAI revoit ses plans de restructuration, choisissant de maintenir le contrôle de son organisme à but non lucratif sur sa branche à but lucratif, qui deviendra une société d'intérêt public. Microsoft, ayant investi plus de 13 milliards de dollars dans OpenAI, négocie actuellement des conditions pour protéger son investissement tout en envisageant de prolonger son accès à la technologie d'OpenAI au-delà de l'accord actuel qui se termine en 2030.

Google a lancé le Fonds Futurs IA, une nouvelle initiative visant à investir dans et à collaborer avec des startups qui utilisent les modèles d’IA avancés de Google DeepMind. Le fonds offre un accès précoce à des modèles d’IA de pointe comme Gemini, Imagen et Veo, ainsi qu’une expertise technique, des crédits infonuagiques et un potentiel d’investissement direct. Contrairement aux programmes d’accélération traditionnels, le fonds évalue les opportunités de façon continue, soutenant des entreprises de la phase de démarrage à la phase avancée dans divers secteurs.

OpenAI a lancé une nouvelle famille de modèles appelée GPT-4.1, comprenant des versions standard, mini et nano, toutes optimisées pour la programmation et le suivi d'instructions avec une fenêtre de contexte massive d'un million de jetons. Ces modèles, accessibles uniquement via l'API, surpassent les offres précédentes d'OpenAI sur les tests de programmation, le modèle phare GPT-4.1 affichant une amélioration de 21 % par rapport à GPT-4o. Cette sortie survient alors que la concurrence s'intensifie avec Gemini 2.5 Pro de Google et Claude 3.7 Sonnet d'Anthropic, qui cherchent également à s'imposer dans le domaine de la programmation IA.

Claude 3.7 Sonnet d’Anthropic établit de nouveaux standards en matière de performance en codage IA, à peine deux semaines après son lancement, en obtenant des scores inégalés lors de tests d’ingénierie logicielle. Ce modèle, qui combine rapidité de réponse et raisonnement approfondi, est rapidement adopté par les entreprises cherchant à accélérer leurs cycles de développement. Parallèlement, Anthropic a lancé Claude Code, un agent IA en ligne de commande qui aide les développeurs à bâtir des applications plus rapidement en prenant en charge des tâches de codage complexes.

TensorWave, une entreprise basée à Las Vegas, a levé 100 millions de dollars lors d’un financement de série A mené par Magnetar et AMD Ventures afin d’accroître son infrastructure infonuagique d’IA propulsée par AMD. Cet investissement, qui porte le total des fonds amassés par l’entreprise à 146,7 millions de dollars, soutiendra l’expansion de son nouveau cluster de 8 192 GPU AMD Instinct MI325X. Alors que la demande en puissance de calcul pour l’IA dépasse l’offre, TensorWave vise à démocratiser l’accès à une infrastructure d’IA haute performance grâce à son approche axée sur AMD.

L’Institut Vector a attribué des bourses de 17 500 $ à 120 des meilleurs étudiants diplômés en intelligence artificielle dans les universités ontariennes pour l’année universitaire 2025-2026. Cette huitième ronde du programme de Bourses Vector en intelligence artificielle (BVIA) représente un investissement de 2,1 millions de dollars dans le développement des talents en IA en Ontario. Depuis son lancement en 2018, le programme a remis 802 bourses et s’est élargi pour inclure 28 programmes de maîtrise reconnus par Vector à travers la province.

Des chercheurs de l’Université de Buffalo ont mis au point un système d’intelligence artificielle capable d’analyser l’écriture manuscrite des enfants afin de détecter précocement des signes de dyslexie et de dysgraphie. Présentée dans la revue SN Computer Science, cette technologie vise à simplifier le dépistage de ces troubles d’apprentissage en identifiant des motifs précis dans l’écriture. Cette innovation pourrait contribuer à pallier la pénurie nationale d’orthophonistes et d’ergothérapeutes, rendant le dépistage précoce plus accessible, notamment dans les régions mal desservies.

Des chercheurs de l’Université de Tokyo ont mis au point un système de laboratoire numérique révolutionnaire (dLab) qui automatise entièrement la synthèse et l’évaluation des matériaux en couches minces. Ce système exploite l’apprentissage automatique et la robotique pour créer des échantillons et réaliser des mesures complètes de façon autonome, sans intervention humaine. En standardisant les formats de données et en connectant des instruments modulaires, dLab accélère le développement de nouveaux matériaux tout en permettant aux chercheurs de se concentrer sur les aspects créatifs de la découverte scientifique.

L’AI Index 2025 de l’Université Stanford dresse un portrait nuancé du développement de l’intelligence artificielle : les coûts de formation des modèles de pointe, comme Gemini Ultra de Google, atteignent environ 192 millions de dollars. Malgré cette hausse, le rapport souligne des tendances positives : les coûts du matériel chutent de 30 % par an, l’efficacité énergétique s’améliore de 40 % annuellement et les coûts d’inférence ont été réduits par 280 en seulement 18 mois. Toutefois, l’impact environnemental demeure préoccupant, des modèles comme Llama 3.1 de Meta générant près de 9 000 tonnes d’émissions de carbone lors de leur formation.

Le géant de l’analytique de données Databricks a acquis le fournisseur de bases de données Postgres sans serveur Neon pour 1 milliard de dollars, marquant ainsi sa troisième acquisition majeure en deux ans. Cet achat stratégique vise à renforcer les capacités de Databricks en matière d’agents IA, la technologie de Neon étant spécialement conçue pour les flux de travail automatisés. Des données internes révèlent que plus de 80 % des bases de données provisionnées sur Neon ont été créées par des agents IA plutôt que par des humains, soulignant la croissance fulgurante des charges de travail agentiques.

Google s’apprête à dévoiler un agent IA sophistiqué destiné à accompagner les ingénieurs logiciels tout au long du cycle de développement, lors de sa conférence annuelle I/O le 20 mai. Connu en interne sous le nom d’« agent du cycle de vie du développement logiciel », cet outil vise à aider les développeurs dans des tâches allant de la gestion des demandes à la documentation du code. Cette initiative survient alors que Google subit une pression croissante de la part des investisseurs pour démontrer des retours concrets sur ses importants investissements en IA, dans un contexte de concurrence accrue dans l’industrie.

Le 14 mai 2025, Cisco Systems a annoncé avoir relevé ses prévisions annuelles de revenus entre 56,5 et 56,7 milliards de dollars, citant une forte demande pour l’infrastructure d’IA de la part de ses clients infonuagiques. L’entreprise a également révélé que son chef des finances, Scott Herren, prendra sa retraite en juillet et sera remplacé par Mark Patterson, l’actuel chef de la stratégie de Cisco. Les actions du géant des réseaux basé à San Jose ont augmenté de 2 % après la fermeture des marchés, les investisseurs réagissant positivement à la croissance alimentée par l’IA.

Le fournisseur d’infrastructures d’IA soutenu par Nvidia, CoreWeave, a conclu une entente supplémentaire de 4 milliards de dollars avec OpenAI, selon un dépôt réglementaire du 15 mai 2025. Ce nouvel engagement, qui s’étend jusqu’en avril 2029, s’ajoute au contrat existant de 11,9 milliards de dollars sur cinq ans signé en mars. Cette annonce a inversé la baisse initiale du titre de CoreWeave après la publication de ses premiers résultats financiers post-entrée en bourse, lesquels révélaient des plans ambitieux de dépenses en capital.

Des chercheurs du MIT ont découvert que les modèles vision-langage (VLM) ne comprennent pas les mots de négation comme « non » et « pas », n'obtenant pas de meilleurs résultats que le hasard lors des tests. Cette lacune fondamentale pourrait entraîner de graves erreurs de diagnostic dans le secteur de la santé, où il est crucial de distinguer les conditions présentes et absentes. L'équipe de recherche, dirigée par Kumail Alhamoud et Marzyeh Ghassemi, a développé un outil d'évaluation appelé NegBench pour tester et améliorer ces modèles.

Des scientifiques de l’Université de Bristol ont dévoilé un robot souple révolutionnaire qui imite le système nerveux de la pieuvre, capable de percevoir son environnement et de prendre des décisions sans ordinateur central. Son design novateur utilise des flux d’air ou d’eau pour coordonner l’aspiration et le mouvement, à l’image des centaines de ventouses réparties sur les bras d’une pieuvre. Cette percée démontre que le flux d’aspiration peut servir non seulement à l’adhésion, mais aussi à la détection de l’environnement et au contrôle autonome.

La jeune pousse en intelligence artificielle Cohere a doublé ses revenus annualisés pour atteindre 100 millions de dollars depuis le début de 2025, portée par une demande croissante de solutions d’IA sécurisées et personnalisées auprès de clients d’entreprise dans des secteurs réglementés. Le virage stratégique de l’entreprise vers des déploiements privés s’est avéré payant : 85 % de ses activités proviennent désormais de ces solutions sur mesure, qui offrent des marges bénéficiaires impressionnantes de 80 %. Cette évolution reflète une tendance de fond dans l’industrie, qui délaisse les grands modèles d’IA généralistes au profit d’outils spécialisés adaptés à des besoins d’affaires précis.

Microsoft a procédé au licenciement d’environ 2 000 employés dans l’État de Washington, les ingénieurs logiciels étant les plus touchés puisqu’ils représentent plus de 40 % des personnes concernées. Ces suppressions de postes s’inscrivent dans une vague plus large de réduction d’environ 6 000 employés à travers le monde, peu de temps après que le PDG Satya Nadella a révélé que l’IA génère désormais jusqu’à 30 % du code de l’entreprise. Le géant technologique a refusé de commenter si la montée de la programmation assistée par l’IA a directement motivé cette réduction des effectifs.